« L’émotion et la décence nous empêchent de participer au Conseil de surveillance de ce matin. Le manque d’informations fiables sur les causes de ce drame qui bouleverse toute la rédaction, ajoute à notre malaise. Tout n’a peut-être pas été fait pour assurer l’intégrité physique et mentale de notre confrère. Nous demandons solennellement au Directoire de revoir sans attendre ses méthodes de management de la rédaction ».
Le 25 mars, ce sont les élus du SNJ délégués du personnel qui ont refusé à leur tour de participer à la réunion mensuelle.
Du côté du CHSCT, ses membres vont ouvrir une enquête pour déterminer dans quelle mesure ce décès a un rapport avec la sphère professionnelle.
Il est sûr que les difficultés de ce confrère étaient connues depuis plusieurs mois. Les instances représentatives du personnel avaient alerté la direction, à son sujet, et sur d’autres cas de souffrance au travail au sein de la rédaction de Midi Libre, sous pression après les vagues successives de départs non remplacés et l’accroissement de la charge de travail (bi-médias, polyvalence accrue...). L’enquête devrait faire toute la lumière sur les causes de cet acte désespéré. Dans ce contexte particulièrement difficile, le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession et premier syndicat de journalistes à Midi Libre, s’associe à la douleur de la famille et des proches de notre confrère décédé, assure la rédaction de tout son soutien et mettra tout en œuvre pour favoriser la manifestation de la vérité.