Communiqués de presse
[SNJ - SNJ-CGT - CFDT-Journalistes]
Informer est un délit en Biélorussie
Deux journalistes biélorusses seront à Paris ce lundi 17 septembre, invitées par les syndicats et associations de journalistes pour témoigner du durcissement de la pression gouvernementale sur les médias et l’information dans ce pays. Elles visiteront également l’Assemblée nationale.
En lien avec la fédération européenne et la fédération internationale des journalistes (FEJ-FIJ), les syndicats français SNJ, SNJ-CGT et CFDT, en partenariat avec l'AJE France et l'association Profession Pigiste, ont invité ce lundi 17 octobre deux consoeurs journalistes biélorusses à Paris, afin de pouvoir échanger avec elles de vive voix sur la situation en Biélorussie.
Les restrictions à la liberté de la presse et les conditions de travail des journalistes dans ce pays se sont encore aggravées depuis juin dernier, et l’introduction de nouvelles dispositions dans la loi nationale sur les médias, qui interdisent notamment aux journalistes de collaborer avec n'importe quel média étranger. Les fausses accusations, la surveillance, les arrestations et les amendes prononcées contre éditeurs et journalistes sont en train de devenir le quotidien des médias au Bélarus.
Ainsi, alors qu’en 2017, 69 procès avaient été intentés contre 27 journalistes, nous en sommes déjà en 2018 à 70 procès ouverts contre 31 journalistes, des condamnations à des milliers d'euros d'amendes, pour ceux qui n'ont pas l'autorisation du ministère des Affaires étrangères... une autorisation impossible à obtenir ! Des obstacles législatifs mis en place par le régime biélorusse pour empêcher le libre exercice du journalisme et l'accès à l'information.
Nos deux consoeurs biélorusses, qui seront à Paris ce lundi 17 septembre, travaillent principalement pour la chaîne en ligne Belsat. Toutes les deux cumulent 25 procès/amendes en 2017-2018.
► Laryssa Shchyrakova, journaliste indépendante basée à Gomel, a été une des premières journalistes freelance condamnées dès 2016, au motif qu'elle travaillait « pour des médias étrangers ».
► Volha Chaichyts, journaliste indépendante basée à Brest, puis à Minsk, a pour sa part été condamnée pour « violation de la loi mass média » pour des reportages sur des problématiques locales dans la région de Fanipal, Belarus.
Une rencontre ouverte à tous est organisée avec Profession Pigiste à la Bourse du travail, lundi 17 septembre à 20 heures. Inscriptions ICI.
Contact : Pablo Aiquel à l'adresse ps.aiquel@gmail.com
Pour plus de renseignements :
- Un article de l'IFEX, ONG canadienne sur la liberté d'expression : « Bélarus : les journalistes indépendants matraqués par une cinquantaine d'amendes depuis le début de l'année » ;
- Un article de l'ONG Charter97 ;
- La Fédération européenne des journalistes FEJ avec l'Association des Journalistes Biélorusses (BAJ) et la commission FREG ont organisé une rencontre à Minsk en novembre 2017, soulignant l'augmentation du harcèlement judiciaire contre les journalistes indépendants ;
- La FEJ a publié une autre déclaration à l'occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, en mai 2018, incitant les syndicats de journalistes européens à s'emparer du sujet.
Thèmes : International (FEJ, FIJ)
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