Quelles régions perdent des journalistes ?

Sur les 1477 électeurs en mStatistiquesoins, cette année, par rapport au scrutin de 2009, l’Ile de France surtout en dénombre 1043 soit 4/5èmes de cette érosion. Une amplification sensible de la cartographie de la profession qui présente un rapport de 60%-40% entre l’Ile de France et l’étranger et les 19 autres régions dont les Dom-Tom.

Où se situent ailleurs les diminutions des électeurs ? Quelles sont les (rares) régions qui échappent à cette érosion ?

Au delà de l’Ile de France et des pays étrangers qui y sont rattachés pour les élections - 500 journalistes sont disséminés dans ces pays - les autres pertes les plus sensibles totalisent 388 journalistes et touchent huit autres régions de métropole.

Il s’agit, en ordre décroissant, du Centre (-87), de la Provence (-66), de l’Alsace et de Côte d’Azur-Corse (-49 chacune), de Midi-Pyrénées (-39), Languedoc-Roussillon (-36), Aquitaine (-34) et Normandie (-27).

Sept régions sont plus stables ou faiblement touchées par l’érosion des électeurs en la limitant globalement à 46 : Alpes et Champagne-Ardenne-Picardie (-11 chacune), Dom-Tom (-9), Poitou-Charentes (-7), Bourgogne-Franche Comté (-5), Lorraine (-2), Auvergne (-1). Sans que pour autant, pour ces régions comme pour les suivantes, la crise s’arrête à leurs frontières.

A l’inverse des quinze autres, quatre régions affichent une progression globale de 124 électeurs, Pays de la Loire (+43), Rhône-Ain-Loire (+30), Bretagne (+29), Nord-Pas-de-Calais (+ 22).

Comme nous l’expliquons par ailleurs, ces variations du corps électoral des journalistes ne doivent pas être confondues avec la statistique des cartes délivrées chaque année.

Pour trois raisons : 

1. la liste électorale étant arrêtée fin avril, il reste huit mois aux retardataires -ou nouveaux- pour renouveler ou demander leur carte ; 
2. pour le renouvellement des élus de la profession, les journalistes honoraires sont électeurs alors qu’ils ne figurent dans la statistique annuelle par leur carte permanente ; 
3. les directeurs -500 cartes environ- ne votent pas, leurs représentants étant désignés par les organisations patronales.

François Boissarie