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Section SNJ Ile-de-France

Hachette Filipacchi Associés : les salariés adoptent une motion de défiance

Le 2 octobre 2015, en comité de groupe, Arnaud Lagardère confirmait être à l’écoute de toute proposition d’achat des magazines de Lagardère Active et notamment de son pôle grand public (Télé 7 Jours, France-Dimanche–Ici Paris), ne correspondant plus aux critères d’intérêt définis par le groupe. Le 9 octobre, Denis Olivennes, lui, a annoncé que le processus de vente du pôle parental, constitué du magazine Parents, ainsi que des sites Parents.fr et de Momes.net, au groupe UNI éditions avait commencé. Alors qu’une semaine avant la direction n’en était qu’à des intentions et à recevoir des « marques d’intérêt »…

Démantèlement du pôle presse
Si cette stratégie de vente devait se poursuivre, seuls resteraient à terme Elle, Paris Match et le JDD (ainsi qu’Europe 1), des titres qu’Arnaud Lagardère a défini en comité de groupe comme le « cœur sacré », auquel il ne toucherait jamais. Nous estimons être, de facto, face au démantèlement du pôle presse de Lagardère Active, à très court terme.

Clause de cession contrainte
Cette situation est le résultat des errements stratégiques de la direction. En effet, lors du PSE de 2013, elle nous promettait un avenir meilleur pour les dix magazines vendus aux « marchands de fichiers » de Reworld Medias et au groupe Rossel. Résultat : il reste à ce jour moins de 9 salariés sur les 78 partis avec leurs magazines (mis à part Psychologies). Ces journalistes, partis sous une clause de cession contrainte, ont été privés des possibilités de départ avec les conditions du PSE et sont aujourd’hui au chômage.

Le PSE, et sont lot de départs désorganisés et de démotivation dans les services et les rédactions, aboutit aujourd’hui à de nouveaux projets de ventes. Les acquisitions dans le numérique (Le Guide.com et Billet réduc) sont en grande difficulté, voire aggravent la situation financière du groupe, tandis que les projets de diversification sont inexistants.

Véritables garanties
Nous ne croyons pas en la stratégie de la direction. A ce jour, ce sont les salariés du groupe qui, à chaque fois, payent très cher ses erreurs. Nous ne laisserons pas partir les salariés de Parents sans garanties sur l’emploi et la pérennité de leur titre. Nous sommes mobilisés et vigilants sur les conséquences de cette vente et sur celles à venir. Nous exigerons de véritables garanties et des engagements sur les services transverses : comptabilité, courrier, documentation, juridique, fabrication, informatique, etc.

Où est le projet stratégique de développement sur le numérique, où est l’agilité censée développer les « univers » et donc sauvegarder l’emploi ? « Nous sommes en panne sur la presse magazine », a avoué Arnaud Lagardère au comité de groupe. Cette vente de Parents et ce projet de resserrer le groupe autour de trois titres ne sont-ils pas la preuve de l’échec de cette direction ? Nous n’avons plus confiance dans les promesses de la direction.


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Paris, le 26 Octobre 2015

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