Formulaire de recherche


SNJ - 33 rue du Louvre - Paris 75002 - 01 42 36 84 23 - snj@snj.fr - Horaires


Communiqués de presse, Communiqués des sections
Section SNJ Languedoc-Roussillon

Midi Libre

Suicide d’un journaliste : le SNJ soutient la rédaction meurtrie de Midi Libre

Dans la nuit de mercredi 19 au jeudi 20 mars, le chef d’agence du quotidien Midi Libre à Nîmes s’est donné la mort, à son domicile. Il avait 58 ans. Une double enquête de police et de l’inspection du travail est en cours sur les circonstances du décès. Ce journaliste avait été en poste à Millau, Carcassonne, Sète et Montpellier, avant de prendre la responsabilité de l’agence de Nîmes. L’annonce de ce drame humain a engendré stupeur et consternation au sein de la rédaction du journal. Assommée par cette nouvelle, elle a été choquée d’apprendre que les présidents des directoires de Groupe Sud-Ouest et des Journaux du Midi, Olivier Gérolami et Alain Plombat, aient décidé de maintenir une réunion programmée le jeudi 20 mars au siège de Saint-Jean-de-Védas, à la veille du conseil de surveillance. Une majorité de cadres de la rédaction ont refusé de participer à cette réunion. Le vendredi 21 mars, les représentants du SNJ au conseil de surveillance ont aussi refusé d’assister au conseil de surveillance. Ils ont remis au président Gérolami le texte suivant :

« L’émotion et la décence nous empêchent de participer au Conseil de surveillance de ce matin. Le manque d’informations fiables sur les causes de ce drame qui bouleverse toute la rédaction, ajoute à notre malaise. Tout n’a peut-être pas été fait pour assurer l’intégrité physique et mentale de notre confrère. Nous demandons solennellement au Directoire de revoir sans attendre ses méthodes de management de la rédaction ».

Le 25 mars, ce sont les élus du SNJ délégués du personnel qui ont refusé à leur tour de participer à la réunion mensuelle.

Du côté du CHSCT, ses membres vont ouvrir une enquête pour déterminer dans quelle mesure ce décès a un rapport avec la sphère professionnelle.

Il est sûr que les difficultés de ce confrère étaient connues depuis plusieurs mois. Les instances représentatives du personnel avaient alerté la direction, à son sujet, et sur d’autres cas de souffrance au travail au sein de la rédaction de Midi Libre, sous pression après les vagues successives de départs non remplacés et l’accroissement de la charge de travail (bi-médias, polyvalence accrue...). L’enquête devrait faire toute la lumière sur les causes de cet acte désespéré. Dans ce contexte particulièrement difficile, le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession et premier syndicat de journalistes à Midi Libre, s’associe à la douleur de la famille et des proches de notre confrère décédé, assure la rédaction de tout son soutien et mettra tout en œuvre pour favoriser la manifestation de la vérité.

 

 

Paris, le 08 Avril 2014

accès pour tous