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Communiqués de presse

[SNJ - SNJ-CGT - CFDT-Journalistes]

Liberté pour les journalistes turcs !

Le journalisme n’est pas un crime Gazetecilik suç degildir !


La Turquie reste à ce jour la plus grande prison au monde de journalistes avec plus de 160 consœurs et confrères enfermés derrière les barreaux des geôles d’Erdogan (cumulant à ce jour 108 708 jours de détention). Au total, 168 médias ont été interdits, fermés par oukase du dictateur qui par ailleurs, multiplie les actes de censure sur Internet et les réseaux sociaux.

A l’occasion de la campagne de 21 jours lancée par la Fédération internationale des journalistes (FIJ, 600.000 adhérents dans le monde) pour combattre l’impunité des crimes commis contre les journalistes - dans la foulée de la journée mondiale commémorée par l’ONU le 2 novembre - les syndicats de journalistes français appellent la profession, les ONG de défense des droits de l’Homme, les organisations syndicales et les citoyens à prendre une part active à la campagne #endimpunity 2017 en participant le mercredi 29 novembre à Paris à un rassemblement solidaire avec les journalistes turcs et notamment avec ceux qui sont emprisonnés.

L’Etat d’urgence offre à Ankara toutes les possibilités d’agir impunément : 

· Des procès en série sont déclenchés contre les journalistes qui sont emprisonnés dans des conditions indignes ;

· Certains d’entre eux vont être jugés un an après leur incarcération en détention provisoire ;

· Les 18 salariés du quotidien d’opposition Cumhuriyet, vont être à nouveau déférés devant les tribunaux. Accusés de « terrorisme, ils encourent jusqu’à près d’un demi siècle de détention ;

· Des centaines de journalistes ont dû fuir leur pays, tel l’ancien rédacteur en chef de Cumhuryiet, Can Dundar (son épouse, Dilek, est, elle, interdite de quitter le territoire, son passeport lui ayant été confisqué) ;

· Quelques 3 000 autres sont privés d’emploi du fait des mesures de fermetures des médias ;

· Les cartes de presse sont retirées par centaine du seul fait du prince. Les syndicalistes sont menacés.

 

Le gouvernement turc cherche à imposer le black-out, notamment sur la répression massive des populations kurdes dans le sud-est du pays en interdisant la zone aux journalistes étrangers. Ceux qui passent outre sont arrêtés et détenus en contravention avec toutes les lois internationales. Ce fut le cas de photographes français comme dernièrement Loup Bureau, Mathias Depardon ou Olivier Bertrand. Grâce à la pression internationale de la FIJ et des ONG luttant pour la liberté d’expression, ils ont pu être libérés.

D’autres, comme le journaliste germano-turc Deniz Yücel restent emprisonnés. Des confrères sont purement et simplement expulsés.

Le silence des gouvernements de l’UE ­- à de rares exceptions - face au démantèlement de pans entiers de la société démocratique turque est inadmissible. Ce silence est un encouragement aux exactions du régime qui s’enfonce dans la dictature en foulant aux pieds les libertés fondamentales, la liberté d’expression et la liberté de la presse.
 

· Il est urgent que soit désormais déclarée imprescriptible toute atteinte à la liberté fondamentale des journalistes et que cesse ainsi la scandaleuse impunité dont jouissent les dictateurs.

· Il est urgent que les gouvernements de l’Union Européenne agissent avec fermeté pour que la Turquie respecte la Convention européenne des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.


C’est pourquoi les syndicats de journalistes français (membres de la FIJ/FEJ) lancent l’initiative d’un rassemblement à Paris à l’occasion de la campagne contre l’impunité qui a démarré le 2 novembre. Ils apportent leur soutien aux syndicats turcs de journalistes.

 

ENSEMBLE EXIGEONS MAINTENANT :

LA LIBERATION DES JOURNALISTES EMPRISONNÉS

LA REOUVERTURE DES MEDIAS FERMES PAR LE POUVOIR TURC

 

TOUS ENSEMBLE

Rassemblement à Paris
le 29 novembre
à 12h30
devant la mairie du 11e
(12 place Léon Blum)

 

Paris, le 21 Novembre 2017

Thèmes : Liberté

accès pour tous