Le SNJ demande à Emmanuel Macron de signer la convention internationale

Ce samedi 2 novembre 2019 est la Journée mondiale contre l’impunité des assassins de journalistes et leurs commanditaires. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) lance une campagne de trois semaines pour dénoncer les niveaux stupéfiants d'impunité pour les crimes contre les journalistes et l'absence d'action internationale pour lutter contre la vague croissante de menaces et d'abus auxquels sont confrontés les journalistes dans le monde.

La FIJ est à l’initiative d’une Convention dont le but est de promouvoir, de protéger et d'assurer la sécurité des journalistes et des autres professionnels des médias en temps de paix et pendant les conflits armés, et de préserver leur capacité à exercer leur profession de manière libre et indépendante dans un environnement propice, sans être confronté au harcèlement, aux intimidations ou aux attaques contre leur intégrité physique.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession en France, appelle le Président de la République Emmanuel Macron à signer au plus vite cette convention internationale pour la sécurité et l’indépendance des journalistes et des autres professionnels des médias. La patrie des Droits de l’homme ne peut pas rester muette plus longtemps face à l’impunité des assassins de journalistes et leurs commanditaires.

Le SNJ appelle la profession à s’inscrire dans la campagne de la FIJ. Tuer un.e journaliste en toute impunité, c'est tuer la démocratie.

Le SNJ appelle le Chef de l’Etat et le gouvernement à faire toute la lumière sur les circonstances exactes de la disparition de Ghislaine Dupont, journaliste à RFI, et Claude Verlon, technicien de reportage à RFI, tués au Mali le 2 novembre 2013, et de Camille Lepage, photojournaliste pigiste, tuée en République Centrafricaine, le 12 mai 2014. Ces journalistes et ce professionnel des médias, mortes et mort pour l’information, ont fait l’objet d’un hommage appuyé le 3 mai dernier, Journée mondiale de la liberté de presse : une place porte désormais leur nom à Paris (2^e).