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Communiqués des sections
Section SNJ Midi Pyrénées

Six mois après le début de la crise sanitaire

Le résultat opérationnel de l’UES Dépêche est pour l’instant du même ordre qu’en 2019


En ce début octobre, six mois et demi après le début du confinement et de la crise sanitaire et économique, le SNJ a souhaité informer les salariés des principaux chiffres de la situation économique de l’UES Dépêche (à partir des éléments de la direction ces derniers mois et ceux du dernier CSE du 29-09-2020). Ces chiffres permettent en partie de mesurer les effets bénéfiques des mesures de sauvegarde et d’économies mises en place (activité partielle, baisse de pagination, mise en place du télétravail, etc.).

Au sein de l’UES Dépêche, le résultat opérationnel (ROP), à fin août 2020, montre que trois entreprises sont particulièrement touchées par la crise :
Midi-Olympique
, qui a subi l'absence de compétition sportive, des problèmes de distribution et une pub atone, a un ROP de - 600 000 € par rapport à 2019.
L’Occitane d’imprimerie, qui a vu ses factures d’impression des journaux du groupe baisser considérablement, a un ROP de -870 000 €.
►  Dépêche Events vit une nouvelle année de sinistre qui devrait malheureusement durer.

En revanche, La Dépêche voit son ROP progresser de  + 1,4 million d’euros en cumulé à fin août par rapport à 2019. De même qu’O2pub (ROP à + 330 000 €),  tandis que les ROP de la PDQ (Nouvelle République des Pyrénées et Petit Bleu) et de Dépêche Hebdo sont à la fois en positif et en augmentation comparativement à 2019. Quant à Dépêche News, son résultat positif atteint un record inégalé. Sur l’ensemble, le résultat opérationnel cumulé de l’UES Dépêche à fin août est supérieur à celui de fin août 2019.

Pour autant cette comparaison flatteuse pourrait ne pas perdurer ces prochains mois. Ne serait-ce qu’en raison de la fin de l’activité partielle - par ailleurs indispensable à la nécessaire relance de l’activité. Ce dernier quadrimestre est annoncé difficile voire catastrophique par la direction qui parle d’une « rentrée mauvaise » en septembre, et déclare au dernier CSE : « On est en mode survie ».

La direction fait état de larges baisses de recettes publicitaires (Midol et Dépêche notamment) qui s’annoncent en effet d’une ampleur comparable à celles de l’année 2008 (crise économique consécutive à celle des subprimes) et de pertes importantes sur les ventes au numéro (VAN, ou vente en kiosque) Dépêche. Pour le mois de septembre 2020, la VAN Dépêche, qui a progressé par rapport à la période de confinement, est, selon la direction loin des objectifs de début d’année : elle est  proche de -11 % comparée à septembre 2019 (notons cependant que la VAN a souvent été proche de -10 % au cours des dernières années, sans crise sanitaire ni économique).

Les plans de relance du Midi-Olympique ou de restructuration rédactionnelle de La Dépêche du Midi déjà en cours et dont les élus du CSE ont souhaité être informés ne leur seront présentés qu’à la fin octobre...

Concernant la rallonge des aides de l’État à la presse (+ 0,5 milliards d’euros), la direction déclare ne pas pouvoir donner de précisions quant à la part supplémentaire que toucheront pour 2020 les entreprises de l’UES Dépêche.

Concernant l’emprunt de 18 millions d’euros contracté par les entreprises de l’UES auprès de l’État (PGE, prêt garanti par l’Etat) et son utilisation, la direction indique que « le but c’est de ne pas dépenser ces 18 millions », évoquant le fait que son remboursement se ferait dès 2021 en négociation avec les banques et non plus avec l’État. La direction ajoute : « Le but est de préparer des comptes qui permettent de rassurer les banques ».

Alors qu’à fin août 2020, le résultat est supérieur à celui de 2019 (année au résultat positif à plus de 2 millions d’euros), la direction indique qu’elle reste sur les prévisions annoncées au conseil d’administration début juin, soit une perte de -3,7 millions pour 2020, correspondant à un effondrement de -6 millions d’euros d’ici fin décembre.

Pour la direction, le pire semble donc certain pour ce dernier trimestre. C’est pourquoi la direction envisage de nouvelles mesures qu’elle dit vouloir discuter avec les organisations syndicales. Ces dernières, à l’instar de ce que fera le SNJ, demanderont sans doute, en préalable à tout échange, ce qui les justifie vraiment.

 

Toulouse, le 02 Octobre 2020

Thèmes : Presse écrite

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