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Communiqués de presse, Congrès national

Congrès en visioconférence

L’argent public ne doit pas servir à détruire l’emploi

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La casse professionnelle et sociale est enclenchée dans le secteur des médias. NextRadioTV, Le Parisien, Paris-Turf, France Télévisions, Radio France, Le Figaro, L’Equipe, La Provence, Jeune Afrique… Actuellement, au Quotidien de La Réunion, les salariés se battent contre un projet de Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoit la suppression de 30 postes sur 70, dont 26 à la rédaction. Dans le groupe Centre France, tous les accords d’entreprise des journaux et les acquis de trente ans de négociation sociale viennent d’être dénoncés.

Les semaines se suivent au rythme des annonces, dévastatrices pour l’emploi et l’organisation des rédactions. Bénéficiant des dispositions très dérogatoires de l’état d’urgence sanitaire, les employeurs rivalisent d’imagination ces dernières semaines pour réduire les coûts et multiplier la suppression des postes de journalistes de manière drastique et durable. Dans le même temps, ils profitent à plein des dispositifs d’aides publiques, dont le chômage partiel.

La catastrophe sociale pour l’ensemble du secteur a des conséquences en cascade sur les plus précaires, notamment les journalistes pigistes. Certains ont pu bénéficier du chômage partiel, mais jusqu’à quand ? Le « plan de relance » de la presse écrite, annoncé fin août, d’un montant total de 483 millions d’euros sur deux ans, ne suffira pas à éviter le pire. L’argent public ne doit pas servir à détruire l’emploi.

Réuni en congrès national les 5 et 6 novembre 2020, le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, apporte son soutien aux rédactions en lutte, et appelle les pouvoirs publics à conditionner l’octroi de ces aides à des mesures de maintien dans l’emploi, de respect du pacte social, dans l’objectif de garantir le pluralisme et la qualité de l’information. Moins de journalistes, c’est moins de démocratie.

 

Paris, le 06 Novembre 2020

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